mercredi 18 juillet 2018

Pensées du matin #2

Alors je me suis enfuie de cette bulle artificielle. Ce monde se disant artistique et messager d'une vérité qui me semble aujourd'hui abîmée par tous ces egos qui oublient leur essences.
Je me suis enfuie et j'ai embrassé le silence, non comme tristesse mais comme puissance.
Loin de ces couches de paraître sur le visage et de gestes voulant tellement tellement tellement montrer.

Et puis me demander.... Montrer à qui? Montrer Pourquoi?

Une fois cette revanche brillante prise sur la vie en montant sur les planches, une fois qu'elle est bien accomplie, y'a-t-il encore besoin de s'affirmer encore et encore si fort vainqueur?

Alors non, j'ai laissé briller cette victoire et pour qu'elle reste belle, le temps est venu de s'en éloigner, d'aller caresser de nouvelles histoires avec mes plumes. Voyager mais plus à l'intérieur.

J'ai rangé les grandes valises pleines et fatiguées, et puis j'ai redécouvert le monde sans elles. J'ai dû réapprendre, apprendre à atterrir, ne plus être sans cesse dans les étoiles parce que c'était nécessaire.
Apprendre à me revoir sans artifice, m'éloigner un peu du personnage là où l'égo n'est pas le premier. Là où on l'entend, mais qu'il n'est pas maître.

Reprendre la plume pour m'ancrer. Apprécier la solitude choisie pour ressentir ma réalité sans la faire passer à travers les autres....parce que j'ai tendances à me perdre dans le bruit des autres. Sans offence, un besoin de distance, un geste d'amour en somme...


dimanche 21 janvier 2018

Pensées du matin #1

photo by Koy Photography


Et ce besoin de m'éloigner du monde de la surexposition, ce besoin de stabilité et pied à terre. Ce besoin d'arrêter de regarder les étoiles pour enfin ressentir une racine concrète et palpable...
Peut être devenir "un statut acceptable pour une trentenaire" dans une société contre nature...
Mais quand l'illusion des projecteurs s'arrête et que les démons de la comparaison, de l'apparence et du talent se battent et s'écorchent pour des miettes, je me questionne longuement en silence... au calme.

J'ai peut être observé un peu trop longtemps, continuant à donner de la lumière sans y trouver du sens. Sans pouvoir y retrouver les ressources du passé, celles qui me faisaient danser l'âme, le coeur enjoué dans une création vibrante et continue... J'ai pourtant tant cherché à les retrouver. Je n'y ai trouvé que les monstres qui brillent perdant en route la beauté de l'authenticité, perdant en route et dans les nouveaux visages, le respect et la force de cette révolution et révolte positive. Par contre, la brillance et la montée de la comparaison, des classements. Contempler de belles âmes ne recevoir que des miettes.

Alors oui, ce besoin de racine concrète est apparu, comme pour me sauver, comme s'il était temps de quitter une île empoisonnée.... Tant qu'il en était encore temps. 
Comme mon âme n'en faisait qu'à sa tête en quête de retrouvailles avec les étoiles perdues et les ressources magiques qu'elle voyait glisser entre ses doigts, mon corps a donné l'alarme. A plusieurs reprises... 
Simplement mon âme têtue n'a su l'écouter. Alors mon corps a crié, crié très fort, me forçant à m'arrêter et enfin l'écouter, lui, et son besoin de terre mère. Un encrage soudain et boiteux pour le coup, mais qui m'oblige à faire face une réalité parallèle qui existe malgré tout, et que j'apprends à apprivoiser...


Lou on the Rocks 
Pensées du matin #1